Tu sais


Tu sais, quand tu ne payais pas attention,
j’ai volé quelques miettes de ta voix,
je les ai cachées
en les éparpillant sous mon peau.
Maintenant j’essaie encore de coudre
la rosée de leur chantonnement
sur mon sang,
peut-être je reussirai enfin
de boucher ses abîmes,
ses chambres aveuglés,
ses ports séchés.
Mais tu connais ma gaucherie;
jusqu’à ce moment-là,
je n’ai pas pu empêcher la rosée
de se métamorphoser en brouillard.
Un brouillard
qui prend les couleurs de la soif…