Tu saisTu sais, quand tu ne payais pas attention, j’ai volé quelques miettes de ta voix, je les ai cachées en les éparpillant sous mon peau. Maintenant j’essaie encore de coudre la rosée de leur chantonnement sur mon sang, peut-être je reussirai enfin de boucher ses abîmes, ses chambres aveuglés, ses ports séchés. Mais tu connais ma gaucherie; jusqu’à ce moment-là, je n’ai pas pu empêcher la rosée de se métamorphoser en brouillard. Un brouillard qui prend les couleurs de la soif… |